Contre l’imposture

Préparatifs

Dimanche matin, il fait très beau à Paris.

Je finis de préparer les enseignements du prochain Stage de méditation organisé par l’Association Serenissance. Je l’animerai avec Benjamin Couchot et Danielle Moyse, dans l’ouest de la France.

Comme à chaque fois, je suis impatiente de me plonger pour presque une semaine dans l’atmosphère saine et bienfaisante de la pratique.Et je suis très joyeuse à l’idée de faire découvrir la méditation à plus d’une soixantaine de personnes. Avant d’écrire mes interventions, je pratique et j’observe précisément mon expérience. Aujourd’hui, avec un«microscope gentil», j’examine la posture que nous prenons quand nous méditons…

La joie de se tenir droit

À chaque fois que je m’assieds pour méditer, j’ai l’heureuse surprise de constater à quel point je trouve cela bon de me tenir droite.J’étais perdue dans mes pensées, dans mes soucis, ou dans un flou même pas artistique, et alors que je me pose, la verticalité me permet de retrouver mon axe, ce point d’équilibre entre tension et détente.

Je sens de nouveau que ma vie a du poids, que mon existence a de la densité, grâce à cette verticalité naturelle, qui n’est ni trop tendue ni trop lâche. Je retrouve ma place et, oserais-je dire, ma joie de vivre !

Quand
nous nous affalons ou que nous nous laissons aller, nous laissons venir
un sentiment d’imposture. C’est un peu comme si nous nous excusions.

«Pardon, je suis là mais je ne devrais pas, ne faites pas attention à moi…»

Ou encore, nous nous affaissons et faisons alors comme si nous n’étions pas concerné par la vie.

Méditer, retrouver notre verticalité, c’est nous sentir entièrement concerné. C’est retrouver le bonheur de s’engager dans l’existence, d’être prêt à entrer pleinement et dignement dans le monde. Sans peur et sans reproche.