Do not control. Panic !

S’assoir

Lorsque je m’assieds sur le coussin, je suis souvent prise d’un mouvement de panique.
A y regarder de plus près, cela me prend même quelques instants avant de m’assoir.
Ce matin, levée à l’aube, j’entends l’appel du coussin. L’appartement est calme, la ville aussi, je me lève et me dirige vers lui.
Ma respiration se raccourcit, un sentiment d’oppression arrive.
Au lieu d’y aller en force comme souvent, je pose quelques instants les mains sur l’appui de fenêtre, je regarde la pluie tomber, j’écoute le bruit des gouttes, une ou deux lumières seulement sont allumées dans les maisons avoisinantes. Je me fiche la paix. Et je respire.
C’est difficile, j’ai envie de m’enfuir, de me faire un thé, de me plonger dans le travail que j’ai à accomplir. Mais je reste là. Je prends quelques grandes respirations, l’air circule avec effort.
Oppression à nouveau, plus intense.
Je me rappelle que l’air circule et je laisse le souffle faire son œuvre, je ne l’exagère pas, ni l’inspire, ni l’expire, je le laisse.
Ce n’est pas agréable, mais je laisse. Toutes les tentatives de contrôler le souffle se désagrège doucement avec ce rappel «je laisse».
Puis, il commence à m’habiter, à prendre plus de place dans la poitrine. L’oppression s’allège. C’est bon.
Quelque chose à cédé, le mouvement de la respiration est libéré, comme on libère un tout jeune oiseau de sa cage.
Mais quelle découverte !

Hors du contrôle

La panique vient alors même qu’approche l’occasion que le souffle se libère (le souffle seul ?…). A quelques pas du coussin quelque chose est déjà en jeu.
En pratiquant la méditation, je touche l’espace libre du contrôle de la volonté. La panique est là, elle est saine car elle annonce que quelque chose va se passer et elle nous demande : « mais hors du contrôle que va-t-il t’arriver ? »
Découvrir le goût de la liberté.