Cette lumière m’a fait lever les yeux et j’ai vu la coupole de l’hôpital de la Salpêtrière illuminée, baignée d’une lumière dorée et chaude. Ça m’a fait plaisir.
Il me semble que méditer c’est apprendre à voir de tout son corps.
Que faisons-nous quand nous voyons ainsi de tout notre corps, de tout notre être ?
Nous synchronisons esprit et corps. Nous réharmonisons ce qui, dans la vie quotidienne, est si souvent désaccordé. Au lieu de traîner notre corps comme on porterait un vêtement sur un cintre (l’expression est de Chögyam Trungpa) nous assumons pleinement notre présence corporelle.
« Le travail de toute une vie est d’apprendre à s’incarner »
dit Fabrice Midal quand il parle de la spiritualité.
Apprendre à s’incarner c’est apprendre à habiter notre corps, pleinement.
La spiritualité n’est pas cachée dans un ailleurs rêvé et inaccessible – elle est présente à chaque fois que nous sommes pleinement là, c’est-à-dire pleinement humain.