Comment ne rien faire, comment se foutre la paix éclaire et nous aide à appréhender ce dont il est question dans la pratique de la méditation ?
Un axe pour le montrer est de voir qu’à travers ce geste, on court-circuite tout projet. Se foutre la paix, c’est toucher le tout de suite. Le Bonjour du bonjour. Le Maintenant du maintenant. On a rien à faire thématiquement. Ça court-circuite tout projet car il y a toujours le risque d’un « je vais gagner ça » qui persiste (bien caché parfois). C’est céder dès le début, plutôt que grâce à la pratique, en le faisant encore et encore, et par la force des choses quelque chose s’érode et nous fasse céder. Ça nous donne à voir la fraîcheur de l’expérience du présent, la possibilité de commencer à neuf à chaque fois.
Là où l’on pourrait chercher à réussir quelque chose, se foutre la paix nous place d’emblée dans un espace où il est bon de ne rien chercher.